Vincent G.
Mise à jour, 5 janvier 2016
Comme certain l'auront peut-être relevé à la lecture de l’article final de l’édition 2015 de Quartiersnord.photos portant sur Ahmed B., il est possible que la fermeture de Cité Historia ne soit que temporaire et que l'organisme muséal puisse reprendre ses activités après un assainissement de ces finances et une restructuration. Vincent Garneau m'a d'ailleurs précisé qu'il a reçu un avis de mise-à-pied temporaire. Ses collègues et lui seraient heureux d’un tel dénouement.
Par ailleurs, la fondation de la Société d'Histoire d'Ahuntsic-Cartierville n'a pas de rapport direct avec la situation de Cité Historia. Un groupe, dont Vincent faisait partie, travaillait bénévolement depuis le printemps 2015 à sa mise sur pied motivé par la conviction qu'un tel organisme était une nécessité.
Texte original du 21 juillet 2015
Par une belle journée, j’ai frappé à la porte de Cité Historia, un organisme qui a le statut d'institution muséale reconnue, en demandant si un membre du personnel habitant l’arrondissement serait disposé à répondre à quelques questions et à se faire croquer le portrait. C’est Vincent, directeur développement historique, qui se porta volontaire quelques jours plus tard.
Montréalais natif d’Hochelaga et ayant habité, entre autres, à Pointe-aux-Trembles, c’est par un emploi d’été à Cité Historia en 2008 que Vincent a connu le quartier. Il y fut initialement agent d’accueil alors qu’il complétait sa maîtrise en histoire à l’UQAM. De fil en aiguille, il a occupé divers emplois à Cité Historia, dont Gestionnaire de projet pour le renouvellement de l'exposition à la maison du Pressoir. Bien que la préparation de la nouvelle exposition fût préparée par une firme de consultants, Vincent et ses collègues tenaient à avoir leur mot à dire dans l’élaboration des contenus.
Son champ d’études personnel est l’histoire qui se fait par l’action des citoyens. Il a porté un intérêt marqué aux années 60 et aux regroupements marquants que furent les comités de citoyens des quartiers populaires du sud-ouest et de l’est de Montréal.
Ne connaissant pas Ahuntsic-Cartierville à son arrivée, il a appris depuis à apprécier ce quartier que bien des habitants des arrondissements centraux associent à la banlieue. Il y souligne en particulier la présence de trois types d’organisation du territoire : la persistance des noyaux villageois du Sault-au-Récollet et de Bordeaux, les quartiers à plus forte densité typique de la ville apparus avant 1950 et les développements plus récents qui ont effectivement plus à voir avec l’automobile et Laval qu’avec le Plateau. Il s’est d’ailleurs montré déçu qu’un lieu comme le Parc-nature de l’Île-de-la-Visitation soit associé sur certaines cartes touristiques au Grand Montréal plutôt qu’à la ville même. C’est à l’entrée de ce parc que sont situés les bâtiments de Cité Historia : la maison du Pressoir, qui loge les salles d’exposition, et la maison du Meunier, devant laquelle il est photographié.
Aujourd’hui, Vincent, qui habite dans le district Ahuntsic, a de belles raisons d’apprécier cet environnement. Il y a rencontré sa compagne et ils sont parents d’un enfant de quelques mois.
Dans mes notes, je vois qu’il m’a dit que Cité Historia avait des projets en rapport à la mémoire vivante. Si vous le rencontrez au travail, il sera surement disposé à vous en dire plus.