Celya B.
C’est Clément C., un voisin professeur de musique au Collège Regina Assumpta, idéateur et président fondateur du Festival Ahuntsic en Fugue qui m’a mis en contact avec Celya B.. Elle voit présentement aux relations de presse et aux communications médias sociaux de ce festival consacré à créer « un espace concert dédié à la musique de chambre » dans Ahuntsic. Nous nous sommes ensuite rencontrés sur le parvis de l’église St-André-Apôtre, site du premier concert de l’édition 2015.
Celya et sa grande sœur sont nées à Alger. Leur père y était journaliste et animateur de radio. La famille a fui le pays dans la première moitié de la décennie noire, craignant que les prises de positions publiques du père ne la mettent en péril. Après un bref séjour en France où les perspectives d’avenir semblaient peu prometteuses, ils sont arrivés ici alors que Celya n’avait que deux ans.
Ses parents se sont bien tirés d’affaire avec le temps, sans toutefois occuper le type de professions qu’ils exerçaient en Algérie. Celya aussi se débrouille fort bien, ayant terminé son secondaire à Regina Assumpta et complété un DEC en sciences de la santé. Elle a cependant réalisé que ce domaine n’était pas pour elle. Après une première année d’études universitaires en relations industrielles qui, juge-t-elle, lui a apporté plus de maturité, elle entamera un baccalauréat en droit à l’Université de Sherbrooke dès l’automne 2015. Elle anticipe d’y vivre un certain déracinement au début. À preuve, lorsque je lui ai demandé ce qu’Ahuntsic représente pour elle, sa réponse a été « la famille ». Elle prévoit cependant parler tous les jours à sa sœur ainée, qui est pharmacienne dans le quartier.
Celya est aussi impliquée dans le FestiBlues qui se tient chaque été dans le Parc Ahuntsic. D’abord bénévole en 2010, elle a été embauchée comme employée en 2011, puis comme coordonnatrice des ressources humaines pour l’édition 2015.
Elle est aussi impliquée dans l’organisme Ton Avenir en Main, qui « vise à transformer les jeunes femmes d’aujourd’hui en leaders, en les encourageant à développer leur leadership et à faire des choix éclairés dans leur vie et leur carrière.» Elle écrit sur le site web de l’organisme et en fait la promotion sur les médias sociaux.
En plus de toutes ces activités, elle est entraîneuse d’une équipe de nage synchronisée de bon niveau au Club aquatique R2P. Elle auparavant nagé durant 6 ans au Club Aquatique Pirahnas du Nord (CAPN) à la piscine Sophie-Barat.
Bien qu’elle soit très engagée dans son milieu et solidement enracinée ici, et malgré le fait qu’elle n’ait pas beaucoup visité l’Algérie, elle s’est rendue compte que ses attaches à son pays natal sont toujours fortes, car ses meilleures amies du moment sont aussi de souche algérienne. Qu’en sera-t-il après quelques années en Estrie?