ÉlianeC.

C’est Éliane qui m’a interpelé alors que je déambulais rue D’Amos à Montréal-Nord par un magnifique vendredi. Elle prenait une pause à l’extérieur du Centre de Formation professionnelle Calixa-Lavallée entre deux cours en Infographie. Elle souhaitait savoir pourquoi j’avais pris des photos de son école. Je lui ai dit que je profitais simplement de la très belle lumière de ce midi de septembre qui illuminait la façade. La conversation étant entamée, je lui ai alors demandé si elle était disposée à ce que je prenne quelques photos d’elle.

Éliane loge en ce moment dans Ahuntsic, chez un oncle, pour la durée de ces études. À voir son look, on pourrait croire que c’est une fille tout à fait urbaine. Or, bien qu’elle soit née à St-Hubert, elle a passé la majeure partie de sa vie dans diverses localités des Laurentides et préfère nettement les lieux champêtres à la grande ville.

Intéressée par les arts visuels, elle a travaillé au centre d’exposition de Val-David. Elle avait d’ailleurs entamé un programme en Arts visuels au Cégep. Elle s’est cependant aperçue que ce n’était pas pour elle. Elle a aussi songé sérieusement à devenir tatoueuse et s’est équipée du matériel nécessaire pour s’y exercer. Quelques amis portent d’ailleurs la trace de ses essais sur leur peau. C’est finalement vers le graphisme qu’elle s’est tournée. Elle souhaite travailler à la fois pour le WEB et l’imprimé. Elle rêve d’ailleurs de voir une de ses créations sur un grand panneau réclame.

Je lui ai demandé s’il y avait des vedettes du milieu de la pub qui l’influençaient. Elle m’a dit qu’elle puisait son inspiration à des sources variées : des sites WEB, celui d’Urbania par exemple, mais aussi beaucoup auprès de ses professeurs. Elle a de bons mots pour ceux du Centre de formation. Dans l’ensemble, elle estime qu’ils ont une solide expérience professionnelle à partager avec les étudiants. Elle aime les entendre expliquer leur processus de création.

Éliane m’a décrit le sien : il lui faut un certain chaos artistique. Elle a besoin d’une période d’essais et de brassage d’idée pour qu’une direction et des images émergent. Elle est cependant confiante dans sa capacité de bien rendre un travail net et clair à la fin de ce processus.

Éliane envisage de devenir pigiste au terme de son Diplôme d’études professionnelles. La perspective de travailler à des projets diversifiés et de créer des images fortes qui sauront rapidement toucher et convaincre les gens l’intéresse fortement. Elle apprécie un certain aspect éphémère des images publicitaires. À bien y penser, c’est tout un changement par rapport aux tatouages, qui peuvent circuler bien longtemps!

À la fin de son programme, qui se terminera par un stage en entreprise, elle prévoit retourner à Ste-Agathe. Elle y vivra chez ses parents ou sa grand-mère le temps de se bâtir une clientèle. En attendant le retour dans un milieu plus verdoyant, c’est le Parc-nature de l'Île-de-la-Visitation qui est son oasis de verdure à Montréal. 

Éliane C. profitant de la pause du midi.