Mélanie D.

Mes rencontres depuis le début de ce projet ont parfois pris des voies imprévues. C’est cas pour celle avec Mélanie. Lors de l’inauguration de la section « piétonnisée » temporaire de l’avenue Park Stanley, j’avais approché sans succès deux jeunes hommes engagés par le GUEPE, l’organisme mandaté pour faire l’animation des lieux pour l’été. En novembre, lors d’une soirée d’information sur le projet, l’un d’eux étant assis derrière moi avec quelques collègues, nous avons échangé quelques mots. Puis vint en décembre un courriel de Gabrielle, la directrice de cet organisme. Un rendez-vous fut alors convenu avec Mélanie.

C’est donc par un mercredi de grisaille automnale que j’ai fait connaissance avec elle. Mélanie est responsable des services éducatif du Groupe uni des éducateurs-naturalistes et professionnels en environnement (GUEPE), un organisme sans but lucratif partenaire de la Ville de Montréal qui offre ses services particulièrement aux jeunes, mais aussi à la population en général.

C’est une fille de la ville. Elle a grandi à Rosemont. C’est en étudiant en Sciences de la nature au Collège Ahuntsic qu’elle a connu l’arrondissement. Avec son conjoint, un Franco-Albertain natif du hameau de St-Isidore dans le Nord-Ouest de cette province, elle a emménagé dans le quartier environnant du CÉGEP à la fin de ses études universitaires. Le couple a maintenant deux enfants, un garçon de deux ans et une fille de cinq ans. Ils sont adeptes d’activités de plein air en famille qu’ils pratiquent dans les Parcs-Nature, mais aussi dans les Laurentides et des deux côtés de l’Outaouais.

Mélanie a complété à l’UQAM un bac en Biologie et une Maitrise en Écologie du Comportement animal. Elle se dirigeait initialement vers la recherche fondamentale et s’intéressait principalement aux processus évolutifs qui font que les animaux vivent chacun d’une manière préconditionnée par leur physiologie. Elle s’est cependant rendu compte que le contact avec les gens et certains aspects plus pragmatiques du travail lui manqueraient.

Dès ses premiers emplois-étudiant, elle a manifesté du talent pour l’animation et la pédagogie. Elle a ainsi fait de l’animation pour les touristes au Centre-ville, travaillé pour une boite d’animation où elle a notamment eu pour tâche de donner des ateliers de Hip-Hop à des tout-petits.  Se rapprochant graduellement d’un travail lié à l’écologie, elle a travaillé au Zoo de Granby, fait de l’éducation au Centre de la Nature de Laval, où il y a une ferme avec quelques animaux, et œuvré comme conseillère en adoption à la SPCA.

Elle est au GUEPE depuis 2009. Employée permanente, elle veille à la mise sur pied des projets éducatifs avec l’équipe d’éducateurs-naturalistes. Le GUEPE organise des activités sur mesure pour des écoles de 13 différentes commissions scolaires, ainsi que pour de nombreux CPE et pour le réseau des Parcs-Nature. Je croyais que GUEPE était un projet purement local. Si son champ d’action est principalement le territoire du Grand-Montréal, Mélanie m’a appris, à ma grande surprise, qu’il a déjà fait des mandats d’animation pour un organisme de Sept-Îles. Les activités peuvent avoir lieux aussi bien dans des garderies et des institutions scolaires, que dans le réseau des Parcs-Natures, principalement ceux du Bois-de-Liesse, de l’Île-de-la-Visitation et de la Pointe-aux-prairies.

Les bureaux du GUEPE sont situés dans le Secteur de la Péninsule du Parc-Nature du Bois-de-Liesse, là où se rencontrent les Arrondissements Ahuntsic-Cartierville et Pierrefonds. Dans ses locaux vivent quelques représentants du monde animal. J’y ai vu des couleuvres, des tortues et un lapin. Ils abritent aussi une petite collection d’oiseaux empaillés, de papillons et d’insectes du Québec. La Maison du Ruisseau, voisine des bureaux du GUEPE, peut accueillir des groupes pour des réunions ou des séjours en nature à la porte de la ville. Le site borde le Ruisseau Bertrand, tout près de la Rivière des Prairies.

Décembre étant une période tranquille pour les activités d’animation, il y régnait un certain calme le jour de ma visite. Comme une bonne partie du personnel était sur place, à faire du travail de bureau, il manquait un peu d’espace. J’ai donc vu Geneviève travailler avec son portable parmi les oiseaux naturalisés et Anaïs assise au sol devant une grande fenêtre en train de colorier des objets pour de futures activités d’animation! Vous verrez un petit compte-rendu photographique de ma visite en cliquant sur le lien sous l’article.

Le GUEPE fait du service-conseil pour sa clientèle : conception d’activités éducatives et de documents, aménagements du volet éducatifs de sentiers avec des panneaux d’interprétation et préparation de randonnées interactives, par exemple. Il est aussi relativement autonome financièrement puisqu’il propose ses services à une clientèle assez diversifiée. L’équipe doit cependant s’assurer de demeurer créative pour que le flux de revenus se maintienne.

Mélanie pour sa part, se sent particulièrement à l’aise dans les activités pour les jeunes d’âge préscolaire. Avec sa petite famille, elle se prépare d’ailleurs pour l’hiver. Comme elle préfère le ski de fond au patin, elle songe à profiter de la vente de matériel de ski de fond usagé qui arrive bientôt pour équiper ses enfants. C’est en effet le GUEPE qui veille à la location des skis de fond et des raquettes dans les Parcs-Nature de Montréal.

Comme vous le voyez, il y des activités toute l’année. Vous trouverez des liens vers des infolettres sur sa page Facebook.

Mélanie aux bureaux du GUEPE