La paresse comme forme d'art

21h59,  lundi le 19 septembre. Je commence à écrire.

J’ai longtemps été secrètement jaloux d’Alexandre le bienheureux. Les plus vieux qui ont vu Yves Noiret jouer Alexandre dans le film d’Yves Robert auront compris.

Pour les plus jeunes, je dirais simplement que la paresse n’a pas toujours été mon plus grand talent, mais que je m’améliore. Prenez Quartiersnord.photos.  J’ai modifié la page d’accueil du site quelques fois depuis ce printemps. C’est tout ce que j’ai fait pendant longtemps. La première fois c’était pour annoncer que le projet reviendrait, comme les maringouins, avec l’été, la seconde pour le faire miroiter pour une date à géométrie variable, au mois d’août qui sait.

J’ai finalement conclu que la date du 21 septembre avait du style. Équinoxe, rentrée culturelle d’automne. Il me semble que cette date coïncide aussi avec le jour où j’ai conclu l’édition 2016 intitulée « Toi, moi et Montréal-Nord ». Ce serait commode, je pourrais faire un très modeste grand retour inaperçu après un an. En prime, le tout aurait coincidé avec le déclenchement officiel de la campagne élections municipale. Moi qui croyais qu’elle était entamée depuis 2013... 

Finalement, comme ça ne concernait que moi, à quoi bon me presser?

Quelle chose abjecte tout de même la paresse lorsqu’elle nous pousse à faire (à travers le reste) en quelques jours, voir quelques heures,  le travail qui n’a pas été fait en six mois.

22 novembre, ou très tard dans la nuit du 21, selon votre préférence, voici ce que j'ai écrit au final. Avec les photos, je crois que mes propos témoigne d'un regard attentif sur la vie et les gens dans cette parcelle de la Terre. 

Quizás mañana. Il y a de ces soirs d'été qui ne portent pas à l'effort. Parc Maurice-Richard, Ahuntsic