Danielle L.

Bien qu’ayant été longtemps résidente de la Rive-Sud, Danielle a des racines dans le district Ahuntsic depuis sa tendre enfance. Elle y venait régulièrement visiter ses grands-parents établis aux environs du parc Nicolas-Viel depuis les années cinquante. À leur décès, son père s’est ensuite porté acquéreur de cette maison qu’il conserva comme propriété locative près de 25 ans. C’est aujourd’hui Danielle qui, à son tour, est maître des lieux. Elle a emménagé dans cette même demeure il y a deux ans après lui avoir donné une cure de rajeunissement importante. 

Elle est aujourd’hui travailleuse sociale dans un hôpital universitaire, où elle est rattachée au département d’obstétrique. Cet emploi lui fait rencontrer bien des gens pour leur porter assistance.

C’est précisément dans le parc Nicolas-Viel, par un beau vendredi en début de soirée, que j’ai fait la rencontre de Danielle. Son mari N’zi et elle-même y étaient assis ensemble à une table de pique-nique entre le terrain de jeux pour enfants et le bord de la rivière. Ils causaient tranquillement, profitant du début de ce qui s’annonçait comme une belle fin de semaine estivale. Ayant fréquenté ce lieu dans sa jeunesse, elle m’a dit se souvenir d’avoir barboté sur les berges le long du parc avec le petit voisin d’en haut de chez ses grands-parents pour ramasser des sangsues. C’est un type d’activité que j’associerais plus facilement pour ma part à un lac vaseux quelque part dans les Laurentides ou dans Lanaudière!

Je me demande bien ce que les deux jeunes amis faisaient à l'époque avec les sangsues qu'ils avaient attrapées. 

Danielle au parc Nicolas-Viel

Note historique

Il y avait jusqu’aux années 50 un ruisseau qui débouchait dans la Rivière des Prairies un peu en amont du parc. Il a d’ailleurs été question d’évoquer le tracé disparu de ce ruisseau dans les discussions publiques sur le Programme particulier d'urbanisme (PPU) Secteur Henri-Bourassa Ouest. J’imagine que la surface du parc et les rives de la rivière ont dû connaitre quelques modifications notables avec le passage des années.

En cliquant sur le titre ci-dessous vous pouvez accéder à une vue à vol d’oiseau du secteur à l’époque. 

Source : Archives de Montréal


Michel Olivier G., Anie-Pascale R. et leurs enfants

Quand j’ai entamé ce projet, je n’avais pas d’idées préconçues sur les gens que je rencontrerais. C’était plutôt une volonté d’aller au-devant de concitoyens d’horizons différents qui me motivait. C’est dans cet état d’esprit que j’ai abordé une jeune famille dégustant des glaces sur des bancs de la rue Fleury Est un week-end de vente trottoir. Je me suis présenté à eux comme à d’autres passants anonymes semblant disposer d’un peu de temps pour faire un brin de causette et prendre quelques photos avec leur éventuel accord.

Les verres fumés des parents, Michel Olivier et Anie Pascale, auraient possiblement dû me donner certaines indications à leur sujet. Peut-être que certains d’entre vous, plus familiers avec les productions télévisuelles que moi, les auraient reconnus. Ils sont tous deux comédiens de carrière et font partie de la distribution de populaires séries. J’avoue que je me suis senti quelque peu embarrassé de leur confesser mon ignorance à leur égard! Modestement, il ne m’en avait pas dit plus.  À mon retour à la maison, une petite recherche m’a permis de constater qu’ils ont tenu plusieurs rôles marquants aussi bien au théâtre, qu’au cinéma et à la télé et qu’Anie Pascale est même finaliste pour un prix Gémeaux au Gala de septembre 2015!

Michel Olivier a grandi dans le district St-Sulpice où sa famille a habité jusqu’à ce qu’il ait l’âge de 7 ou 8 ans. Il a fréquenté l’école Louis-Colin. Aujourd’hui, lui et Anie Pascale habitent dans Ahuntsic avec leurs enfants Clara-Rose et Rafaël.

Je les remercie tous de leur temps et souhaite aux parents une longue présence sur nos écrans.

En famille rue Fleury est

Gisèle P.

Enseignante de piano à la retraite et grande amatrice de musique, Gisèle a grandi dans le secteur Sault-au-Récollet, rue St-Firmin, où sa famille a habité de 1955 à 1968. Enfant, elle a étudié à l’École Saints-Martyrs-canadiens.

Avec un mari qui a fait carrière dans la vente et obtenu plusieurs promotions, elle a déménagé plus d’une douzaine de fois, y compris à Toronto. Jusqu’à tout récemment, elle habitait Anjou.

L’enseignement de la musique, qu’elle a longtemps pratiqué à domicile, lui a ainsi permis d’avoir sa propre carrière tout en élevant ses enfants. Elle a notamment été liée au CÉGEP de St-Laurent, au Collège Marie-Victorin et à des écoles à Beloeil et Granby. Le temps que je me choisisse un angle pour la photo ci-dessous, j’ai d’ailleurs constaté qu’elle avait conservé des aptitudes d’enseignante méthodique et attentive lorsqu’elle et son amie Nicole ont pris place au piano pour répéter un morceau à quatre mains.

Ensemble, elles animent, avec l’aide de quelques autres résidents, un groupe amical de personnes qui se réunissent quelques fois par année pour chanter, sans répétitions. Les organisateurs choisissent, impriment et distribuent des textes de chansons françaises à l’intention de ces regroupements, qui peuvent parfois atteindre jusqu’à 130 participants.

En plus des séances des Dimanche en musique à la Maison Symphonique, Gisèle assiste à plusieurs autres concerts. C’est ainsi qu’elle a connu certaines des salles du réseau Accès Culture. Elle préfère toutefois la sonorité de certaines églises qui rendent mieux justice à la musique.

Si vos pas vous mènent un jour aux Jardins Millen et que vous entendez un air mélodieux au piano, ce sera peut-être bien elle qui en jouera!

Gisèle et Nicole au piano

Nicole T.

C’est le lendemain de l’inauguration d’un bout de rue piétonnière sur l’Avenue Park Stanley que j’y ai rencontré Nicole et son amie Gisèle. Ces deux dynamiques retraitées sont toutes deux propriétaires de condos aux Jardins Millen. Nicole m’a d’ailleurs affirmé qu’elle a été la toute première à acquérir une unité de ce projet quand il a été lancé. Son choix était déjà fait. Elle appréciait le concept, la proximité du métro et le quartier, ayant été résidente d’Ahuntsic dans les années 60 avec ses parents, rue Séguin.

Voyez comme les temps changent : jeune fille, elle a fait philo 1 et philo 2 au Collège Marie-Anne, une école normale pour filles. À l’époque, les sœurs de Ste-Anne qui y enseignaient considéraient que Nicole avait le talent requis pour entreprendre des études poussées en piano. Elle a plutôt choisi la voie du travail social et y a fait carrière. Aujourd’hui composante de la CSDM, cette même école accueille une clientèle régionale d’étudiants déterminés à reprendre leurs études ou à les continuer dans un contexte plus favorable à leur réussite. Il faut voir la foule qui y descend de l’autobus 121 : elle compte des représentants du monde entier!

Autre signe de changement important, Nicole a connu les derniers jours de l’Hôpital St-Jean-de-Dieu, qui était alors surpeuplé de patients dont un bon nombre n’étaient pas à leur place. Dans les années 70, au moment même où cette institution prenait le nom d’Hôpital-Louis-Hyppolite-Lafontaine, ou plus familièrement Louis-H, le virage ambulatoire commençait.

Nicole vivait jusqu’à récemment à Outremont. Elle a une fille, qui habite aujourd’hui en Suisse. Ayant gardé son amour pour la musique, elle s’est liée à Gisèle, professeure de piano à la retraite, dès son arrivée aux Jardins Millen. Vous pourrez en savoir plus sur leurs projets musicaux communs en lisant le texte sur Gisèle.

Ces deux dames sont aussi sympathiques que dynamiques.

Nicole T.