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Quartiers Nord

La visage de Montréal tourné vers la rivière des Prairies / Montréal facing the rivière des Prairies
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À propos des résidents d'Ahuntsic-Cartierville et des arrondissements voisins

François P.

Jacques Lebleu September 12, 2015

François aimait les camps d’été, autant comme jeune participant que, plus tard, comme animateur. Il en un peu a conservé l’esprit.

Il est originaire de la région de Chandler en Gaspésie. Il y a grandi et ne l’a quittée qu’au moment de partir étudier au Cégep. Il ne s’en est d’abord pas trop éloigné. Il a fait son DEC en sciences humaines à La Pocatière. Il a ensuite continué ses études en Histoire à l’UQAM. Initialement installé dans Hochelaga, il a mis un peu de temps à s’habituer à la grande ville. Il s’est cependant bien acclimaté depuis et a acquis une solide connaissance des milieux humains et sociaux de ses différents quartiers à travers ses emplois.

François a en effet travaillé comme animateur dans des Maisons de jeunes dans le Centre-Sud, Pointe-St-Charles puis Rosemont. C’est ensuite comme travailleur de proximité qu’il a connu Ahuntsic, Bordeaux et Cartierville.

Il a œuvré pendant cinq ans au sein de l’organisme Rap-jeunesse, dont l’autobus L’Accès-soir sillonneles rues du nord de Montréal. Spécialement aménagé pour recevoir les jeunes, c’est un point de rencontre nocturne. Cette unité mobile d’intervention directe et de travail de proximité visite selon un horaire établi des secteurs où l’on retrouve une population largement défavorisée. Elle cherche à rejoindre de jeunes adultes isolés socialement, vivant des difficultés personnelles importantes  et souvent réfractaires à fréquenter les services sociaux usuels. Pour faire ce travail où l’on côtoie des gens souffrant de la pauvreté, de la toxicomanie et de problèmes de santé mentale,  il faut avoir, selon François, une grande intégrité, de la disponibilité et une bonne capacité d’écoute.

Avec un groupe de jeunes qu’il a connus par son travail à Rap Jeunesse, il a fait connaissance avec l’équipe du Festiblues. Au cours d’une édition du festival, ces jeunes et lui ont été en charge de l’entretien du site du festival. Cela a été pour certains d’eux une de leurs premières expériences de travail.

François a par la suite retravaillé à titre personnel avec l’équipe d’aménagement du site Festiblues lors de quelques éditions ultérieures. Pour l’anecdote, lorsque je lui ai fait remarquer qu’il avait le look approprié pour jouer dans le groupe de Bernard Adamus — l’une des vedettes de la plus récente édition du Festiblues —, il m’a répondu qu’ils habitaient le même voisinage, mais qu’il n’avait malheureusement pas les aptitudes musicales nécessaires.

Comme il est père d’un jeune garçon qui a un peu plus de 10 ans aujourd’hui, il lui a éventuellement fallu se tourner vers un emploi avec un horaire plus compatible avec la vie familiale. Fort de son expérience dans les Maison de jeunes et au RAP-Jeunesse,  il a été engagé au Carrefour Jeunesse emploi de l’arrondissement. Son travail y était dédié au volet IDÉO 16-17,  un programme d’assistance à l’employabilité pour ce groupe d’âge.

Aujourd’hui, avec son excellente connaissance de tous les intervenants jeunesse locaux, François est directeur de la Maison des jeunes de Bordeaux-Cartierville. Il a repris en main cet organisme qui avait besoin d’un nouvel élan après une fermeture de six mois. Il voit à son financement et dirige une équipe d’animateurs qui élaborent des programmes d’activités avec les jeunes. Sa grille d’animation va de l’atelier de cuisine à l’audiovisuel, en passant par des plages de jeux libres. En ce moment, les sports sont en vogue. La soirée soccer-basket du vendredi au YMCA du quartier est l’activité la plus populaire.  

Comme l’organisme vise notamment à développer l’autonomie, la pensée critique et l’intégration sociale chez les participants, François est particulièrement fier du succès de la Coopérative jeunesse de services de Cartierville, un projet de quartier porté par la Maison des jeunes. 

François dans les locaux de la Maison des jeunes de Bordeaux-Cartierville

In Bordeaux-Cartierville Tags Maison des jeunes, CJE, Rap-jeunesse, L, Accès-soir, Travail social, proximité, CJS
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Maddy L.

Jacques Lebleu August 26, 2015

Alors qu’elle était nouvelle arrivante, Maddy a découvert l’existence des bals de fin d’étude − une coutume qui lui était inconnue − en cousant des décorations sur la robe d’une collègue de la boulangerie de Côte-des-Neiges où elle travaillait. Cet emploi sans rapport avec ses études, elle l’a pris, car fallait bien payer le loyer! Elle s’y est tout de même fait son premier réseau d’amis montréalais, des gens qui l’ont aidée à comprendre le système scolaire et le monde du travail au Québec.

Maddy provient de la petite ville française de Sarlat en Dordogne. Elle est arrivée ici avec son conjoint, qui lui, est originaire de Bergerac. Ayant complété l’équivalent d’une maîtrise en sociologie du travail à Bordeaux, elle a travaillé dans cette ville pendant quelques années dans le secteur communautaire dans des postes précaires de conseillère à l’emploi.

Elle a bien su faire valoir cette expérience et ses efforts d’intégration au marché du travail d’ici et a depuis été embauchée dans diverses fonctions reliées à son domaine de prédilection. Après avoir habité dans des quartiers plus centraux, c’est l’achat de son domicile qui l’a amenée dans l’arrondissement.

Mère de deux enfants, une des choses qu’elle apprécie de la vie à Montréal est la possibilité de leur faire fréquenter une école alternative. La petite famille est aujourd’hui installée dans un duplex près du parc des Hirondelles, un quartier où demeurent encore bien des gens issus de la grande vague d’immigration italienne des années 50 et 60.

Son conjoint, qui avait obtenu un emploi dans son domaine dès leur arrivée, s’est recyclé depuis. Délaissant l’électronique, il a complété un Diplôme d’études professionnelles en ébénisterie, un métier dans lequel il est aujourd’hui plus heureux.

L’horaire de travail de Maddy surprendrait bien des gens qui croient qu’on ne travaille de longues heures que dans le secteur privé. En plus d’un poste à temps plein au Carrefour Jeunesse Emploi Ahuntsic-Bordeaux-Cartierville, elle consacre quelque 20 heures additionnelles chaque semaine à l’organisme « Mon toit, mon Cartier », dont elle assume la présidence du conseil.

Cette organisation à but non lucratif a pour mandat de venir en aide aux mères-chefs de famille en leur fournissant un logement transitoire et un accompagnement. À l’été 2015, l’organisme a d’ailleurs inauguré son tout premier immeuble, où 14 femmes en situation précaire logeront avec leurs enfants. Situé dans un secteur défavorisé il est coiffé d’un toit vert qui servira de potager communautaire avec l’objectif de faire partager le goût des aliments frais produit avec fierté aux résidentes et à leurs enfants. Ce potager a connu un beau départ cet été.

Je lui ai demandé si elle trouvait parfois pesant de côtoyer quotidiennement des gens vulnérables qui traversent des périodes difficiles. Elle m’a répondu que, non, au contraire! Étant d’une bonne nature, elle tend à faire confiance aux autres et est heureuse de pouvoir faire une différence. Voyez d’ailleurs son sourire et ses yeux rieurs!

Maddy dans son bureau au Carrefour Jeunesse emploi - Ahuntsic Bordeaux Cartierville

In Sault-au-Récollet Tags Emploi, CJE, Mon toit Mon Cartier, OBNL, Jardin communautaire, Travail social
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Pierre G.

Jacques Lebleu August 18, 2015

C’est après qu’une dame ait lu sur Facebook un mot de mon fils à propos de ce blogue que j’ai rencontré Pierre, patron de cette dame au Carrefour Jeunesse-emploi Ahuntsic-Bordeaux-Cartierville (CJE-ABC). Les rencontres sont parfois ainsi faites aujourd’hui!

Le jour pluvieux où je l’ai rencontré, Pierre partageait son petit bureau avec le vélo qu’il enfourche chaque jour pendant une bonne partie de l’année pour faire le trajet entre son domicile du Plateau et le travail.

Pierre connait très bien le tissu social et les divers intervenants de l’arrondissement, puisqu’il travaille dans le milieu depuis près de 25 ans. Originaire de Thetford-Mines, où il passé sa jeunesse, il a étudié Cégep Lionel-Groulx, puis en sociologie à l’UQAM. Alors qu’il était toujours à l’université, un emploi au Bureau de concertation jeunesse de Villeray, aura un impact important sur le reste de son parcours de vie.

C’est en effet grâce à cette expérience qu’il fut choisi comme premier employé salarié du Centre des jeunes St-Sulpice par un groupe de femmes qui cherchaient à venir en aide aux jeunes des HLM locaux. Pierre contribua ainsi à la mise sur pied de cet organisme d’intervention qui vise à favoriser l’intégration sociale et la réussite scolaire de jeunes dont l’horizon semble souvent limité  à un périmètre de quelques rues en dehors desquelles ils se sentent exclus.

Après quelques années à ce poste, il fit partie des premiers membres du personnel qui mirent sur pied le Carrefour Jeunesse-emploi (CJE). Au début du mandat de Jacques Parizeau comme premier ministre, une volonté avait émergé dans les hautes sphères du gouvernement de s’inspirer des modèles d’opération issu des groupes d’actions populaires pour traiter des problèmes sociaux. La réalité devait être plus complexe que les beaux principes, car ce fut tout un défi d’arrimer les souhaits de la base avec un discours acceptable aux fonctionnaires qui détenaient les budgets!

Les CJE sont malgré tout parvenus à prendre leur place. Ayant pour sa part acquis des compétences d’organisateur et de gestionnaire au cours de ce processus, Pierre est aujourd’hui directeur général du CJE-ABC, un organisme a pour mission d’accompagner les jeunes dans leurs démarches de recherche d’emplois et de retour aux études. Comme bien d’autres organismes subventionnés toutefois, sa mission est à renégocier à chaque changement de gouvernement et à chaque vague de restructurations

Sa motivation à persévérer dans le milieu communautaire depuis 25 ans, Pierre la trouve dans la réussite des jeunes. Il mentionne le cas d’un garçon qu’il a connu à l’âge six ans au Centre jeunesse St-Sulpice. L’ayant rencontré récemment, il était heureux de voir qu’il était devenu, à trente ans, professeur d’éducation physique et résidant à part entière de l’arrondissement.

Pierre au CJE

In Ahuntsic Tags Carrefour Jeunesse-emploi, Emploi, Employabilité, travail, Travail social
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